Nous partageons ici nos instants d’Amérique — extrait de road trips esthétiques et inspirationnels — pour vous donner toujours plus envie de prendre la route à travers les grands paysages des Etats-Unis. Il est quelquefois difficile de trancher entre les beaux itinéraires, les beaux espaces, tant l’Amérique est riche en beautés. Voici quelques clés pour vous y aider !

Des grands classiques, indémodables voire mythiques aux plus inattendus des chemins de traverse — la route américaine déçoit que rarement. Elle nous a marqué par sa grande beauté, sa singularité ou simplement son extraordinaire variété !

Pour les futurs road trippers, n’oubliez pas de consulter notre mode d’emploi spécial road trip. Un grand classique de notre blog ! Toujours bon d’avoir les bases avant de se lancer !

ITINÉRAIRES ET ROUTES DES ETATS-UNIS

Les Etats-Unis possèdent à travers son territoire 120 National Scenic Byways. Ces itinéraires présentent a minima une qualité remarquable : paysages, points de vue, histoire, culture, archéologie, activités,…
Dès lors qu’elles en possèdent a minima deux, elle deviennent des All-American Roads : on peut citer la belle Red Rock Scenic Byway en Arizona, la Pacific Coast Highway en Californie ou la Scenic Byway 12 en Utah.

Nous partagerons cette année une trentaine d’itinéraires de road trip, que nous avons emprunté au cours des dernières années à travers les Etats-Unis. L’Ouest américain bien sûr mais aussi dans la partie Est (de Boston à la Floride) et le Sud (La Louisiane, les Everglades,…) !

 

 
 

Quelques beaux itinéraires et paysages d’Amérique du Nord :

1. La Million Dollar Highway — Colorado
2. La Pacific Coast Highway — Californie
3. De Palm Springs vers Joshua Tree — Californie
4. De Las Vegas vers Death Valley — Nevada, Californie
5. De Ouray vers Moab — Colorado, Utah
6. De Beaumont vers La Nouvelle-Orléans — Texas, Louisiane
7. De Grand Canyon vers Monument Valley — Arizona
8. De Salt Lake City vers Antelope Island — Utah
9. De Scottsdale vers Holbrook — Arizona

 
 

1. La Million Dollar Highway (Colorado) : entre Ouray et Silverton

C’est au cœur des montagnes du Colorado qu’il faut rouler pour emprunter ce tronçon magique ; certains classent l’US-550 – Million Dollar Highway parmi les routes les plus dangereuses des Etats-Unis… N’exagérons rien !

Ce qui fait la valeur de cet itinéraire c’est bien l’esthétique puissante des 40 kilomètres entre Ouray et Silverton. Paysages de montagnes grandioses, passages étroits, précipices vertigineux, changements imprévisibles de météo. Un pur régal !

La Million Dollar Highway fait partie de la célèbre San Juan Skyway dont le surnom Road To The Sky permet d’imaginer mille et une images ! Elle tire son nom des pics et sommets qui sillonnent les 375 km de cet itinéraire très célèbre aux Etats-Unis.

 

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
De Ouray (2 375 m) à Silverton (2 840 m), la route est globalement en très bon état (hors enneigement).
Quelques passages étroits demandent de la concentration surtout quand les camions s’en mêlent. Les précipices ne sont jamais très loin. En hiver cela se complique un poil par la vitesse réduite du trafic. Il faut y aller tout en douceur. Méfiance sur les animaux sauvages : il n’est pas rare de voir un chevreuil lancé à toute vitesse à côté de votre véhicule…

Quelle atmosphère ?
C’est un Colorado à la fois mystérieux, loin de tout, qui s’ouvre devant les yeux du voyageur. Ouray et ses sources d’eau chaude – Silverton et ses airs de far-west – donnent un ton photographique très particulier. Un coin des Etats-Unis où l’hyper-quotidien n’a pas trouvé sa place !

Quel tempo ?
Nous avons pratiqué cet itinéraire en 03h00, avec de nombreux arrêts photos. La Million Dollar se fait généralement en 45mn (hors enneigement). Une petite demi-journée pour bien saisir les atmosphères (et les shops bien vintage de Silverton) nous semble un bon tempo.

Quel itinéraire pour une journée de route ?
La Million Dollar Highway peut s’inclure très facilement dans un trajet de 3 à 5 heures de route, en partant par exemple de Moab (Utah) vers Durango (ou inversement). Les paysages changent sans cesse, c’est un grand plaisir de parcourir cette route : Moab > Bedrock > Placerville > Rigway > Ouray > Silverton > Durango

Où dormir ?
Ouray propose quelques hôtels et motels figés dans le temps, rien de fou — The Hotel Ouray est le plus connu. C’est du côté de Telluride, à une quinzaine de kilomètres, qu’on trouve quelques ‘inn’ un peu plus cozy : The Victorian Inn, MountainSide Inn ou encore The New Sheridan.

 
 

 

 
 
 

2. La Pacific Coast Highway (Californie) : entre San Francisco et Moro Bay

Elle est mythique et sans nul doute une des routes les plus connues hors des Etats-Unis, la Pacific Coast Highway longe l’océan Pacifique sur plus de 880 kilomètres ! Immortalisée par Jack Kerouac ou Henry Miller, elle représente l’idée même du road trip à l’américaine.

Officiellement elle débute au Nord de la Californie (bien plus haut que San Francisco) et s’arrête en dessous de Los Angeles — Nous faisons un focus sur son plus beau tronçon : entre San Francisco et Moro Bay.

FERMETURE TEMPORAIRE — Entre février 2016 et mai 2017, une série d’éboulements catastrophiques ont entrainé la fermeture de la Highway 1 sur plusieurs de ses tronçons. C’est d’abord l’emblématique Big Sur Area qui a été touchée puis Mud Creek plus récemment.

Au moment où sont écrites ces lignes, le tronçon Mud Creek est toujours en travaux jusqu’à septembre 2018 dans le meilleur des cas ! Il est donc impossible de relier San Francisco à Los Angeles par cet itinéraire. Pour les voyageurs souhaitant planifier un road trip en 2019, il y a de très fortes chances que la route soit ré-ouverte à la circulation.

 

 

 
 

Quel parcours, quelles difficultés ?
La feuille de route la plus classique est de partir de San Francisco pour rejoindre Los Angeles (l’Océan Pacifique sera donc toujours à droite:), en passant par Monterey, Big Sur, Moro Bay, Santa Barbara, Malibu. C’est un classique du Californian Road Trip !

De San Francisco à Moro Bay, la route est variable, alternant une route bitumée parfaite et des tronçons dans un état douteux. Les chantiers de rénovation sont réguliers sur tout le tracé. Cela occasionne des ralentissements et des arrêts fréquents, qui peuvent être dangereux si l’on n’est pas attentif !

Autres difficultés : les arrêts des voitures, le plus souvent impulsifs, sans clignotant, pour photographier telle ou telle partie de la côte ! Ou encore des personnes traversant la route sans trop regarder, surtout dans le Big Sur Area ! Il faut avoir les yeux sur la route tout le temps !

Quelle atmosphère ?
La belle lumière de Californie donne à la Pacific Coast Highway une atmosphère méditerranéenne mêlée à l’extravagance du Pacifique ! Des bleus presque tropicaux viennent côtoyer une végétation tantôt de grands séquoias tantôt d’herbes de la Pampa.
Les grandes plages et les éléphants de mer renforcent la singularité de l’itinéraire. Visuellement c’est très beau, mais très (très) fréquenté en toute saison !

Quel tempo ?
Relier San Francisco à Los Angeles, en une journée, sans s’arrêter, est possible mais l’expérience Highway 1 sera très incomplète ! Nous avons consacré trois belles journées pour profiter de la Pacific et de sa région — flâner dans les collines des alentours ou simplement profiter des grandes plages de la côte, ce tempo a été bon (pour nous) :

J1 : San Francisco > Monterey / Carmel-By-Sea
J2 : Monterey > Arroyo Grande
J3 : Arroyo Grande > Santa Barbara > Malibu > Los Angeles

Où dormir ?
La région de Monterey / Carmel-By-Sea ne manque pas d’hébergements, les hôtels sont partout ! On vous recommande The Vagabond’s House. Parfait, rien à redire !
Après avoir sillonner Big Sur ou Pfeiffer Big Beach, la Highway 1 permet d’atteindre Arroyo Grande ; dans les hauteurs de la ville, pas mal de petites pétites s’y cachent, nous vous conseillons une grande cabane pour passer la nuit. Ambiance relaxante et silence absolue !

 

 
 
 

3. De Palm Springs (Californie) vers Joshua Tree National Park (Californie)

Joshua Tree était le parc fétiche de Julie. Elle aimait y revenir à chaque trip aux Etats-Unis. C’était non négociable :) Elle y trouvait une esthétique et des atmosphères qu’elle ne ressentait qu’à cet endroit. Un mélange très particulier de lumières, de roches étranges et de végétaux tout aussi mystérieux.

De même que Palm Springs, cette ville atypique et photogénique — elle aimait beaucoup flâner en voiture et se laisser porter par les streets et les architectures des années 50 et 60.

 

 

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
L’itinéraire est assez basique ; de Palm Springs suivre par le Nord l’Indian Canyon Drive puis la TwentyNine Palms Highway jusqu’à l’entrée du Joshua Tree National Park ! A la tombée de la nuit, cette route prend une belle allure avec ses enseignes néons et ses signalétiques américaines. De bonnes photos à faire !

A l’entrée du parc, laissez vous porter par la route qui sillonne le Joshua Tree NP. Rien de plus simple. L’expérience est de toute beauté, surtout aux heures de fin de journée ! Il faut garer la voiture à un moment ou un autre et flâner doucement entre ces végétaux énigmatiques …

C’est un lieu très fréquenté, particulièrement en été, toutefois nous n’avons jamais été réellement oppressé par la foule.

Quelle atmosphère ?
Les atmosphères et les lumières y sont assez uniques, c’est très vrai. Les formes des Joshua Trees interpellent le regard et donnent aux cadrages pas mal de force. On ne peut pas dire que ce parc soit spectaculaire ou wahou ; tout se joue dans des horizons graphiques et des formes douces — le lieu est propice à la réflexion et à la belle photographie.
Le belvédère Salton View permet de surplomber la faille de San Andrea offrant cette vue grandiose aux voyageurs-flâneur !

Quel tempo ?
Nous avons consacré une journée complète à cet itinéraire (enrichi de quelques extras) — d’abord photographier Palm Springs au petit matin quand la ville est encore un peu déserte — retour à l’hôtel pour un bon breakfast. Puis une montée au sommet du Mount San Jacinto par le Palm Springs Aerial Tramway. Spectacle de toute beauté qui fera l’objet d’un article dédié ! Enfin vers 16h, quand la lumière devient moins dure, direction le Joshua Tree NP pour une prise de vue inspirante !

Où dormir ?
Nous n’avons pas trop hésité, l’incontournable Ace Hotel de Palm Springs reste une valeur sûre depuis une dizaine d’années. Oui on peut lui reprocher « un côté cool un peu lourdingue » de temps à autre mais le service et le personnel y sont vraiment excellents !

 
 

 
 
 

4. De Las Vegas (Nevada) vers Death Valley National Park (Californie)

Cet itinéraire est sûrement un de mes préférés dans l’Ouest des Etats-Unis. Relier Las Vegas à la Death Valley est une belle expérience de route. Les espaces sont très dépouillés, une géologie folle et complexe quelquefois à photographier — un vide qu’il faut faire rentrer dans le cadre des Leica.

La feuille de route a ses étapes indispensables : Mesquite Sand Dunes, Zabriskie Point évidemment mais c’est la route en elle-même qui accroche le cœur et les yeux !

 

 

 

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
La sortie de Las Vegas doit se faire par le Nord, via l’US-95 puis rejoindre Death Valley Junction et la State Highway 190 (CA-190). C’est alors des grands espaces de déserts, rythmés par des horizons montagneux qui s’ouvrent devant vous. La route est parfaitement rectiligne sur des dizaines de kilomètres.

La principale difficulté (et non des moindres) est la chaleur, et cela en toute saison. En été, elle est tout simplement écrasante, la Death Valley ne porte pas son nom pour rien. En hiver, il ne faut pas la sous-estimer non plus. Se protéger et boire sont indispensables. Dans le coffre de la voiture, ne partez jamais sans une bonne dizaine de litres d’eau, quelques provisions, et une petite réserve de carburant, au cas où !

Les indices UV, la réverbération, la luminosité atteignent des sommets, ne sous-estimez pas l’impact de cet environnement sur le corps et le matériel (photo, vidéo, véhicule,…) !

Quelle atmosphère ?
La dureté de l’Ouest américain fige ces paysages et donne aux atmosphères une photographie très dure. Nous ne souhaitions pas saisir ces panoramas avec une lumière trop molle de fin de journée.

Quel tempo ?
C’est une grosse journée qu’il faut prévoir pour profiter de cet itinéraire. Les points d’arrêts sont très nombreux. Nous parlions de Mesquite ou Zabriskie, mais il faut inclure à la feuille de route Badwater Bassin, Sidewinder Canyon,… et la State Highway 190 qui est superbe de désolation.

Où dormir ?
Le Stovepipe Wells présente un seul avantage : sa localisation, en plein cœur du Death Valley National Park. Pas forcement fans de ce genre de lieux « à thème » mais y dormir a été très pratique. Au plus près de Mesquite Flat Sand Dunes et des autres points d’intérêts, le vieil hôtel des années 20 (devenu un petit complexe hôtelier et village) reste respectable.

 

 
 
 

5. De Ouray (Colorado) vers Moab (Utah)

Pour le voyageur souhaitant rejoindre Moab depuis Ouray, voire depuis Durango, il est indispensable de suivre ce court itinéraire ! C’est un segment peu connu des guides ! Le long de la Colorado State Highway 90 (CO-90) il existe ces mesas hors d’échelle qui s’ouvrent presque en un instant au regard.

Entre Naturita et Bedrock, la géologie change drastiquement et les grands pics du Colorado se transforment en sublimes mesas ocres, le tout sublimé par de grandes prairies sèches. Et c’est absolument magnifique à voir et photographier !

 

 

 

 
 

Quel parcours, quelles difficultés ?
Depuis Ouray, se laisser porter par l’US-550 (la fameuse Million Dollar Highway) — rejoindre Placerville puis Naturita.

Sur une cinquantaine de kilomètres, la CO-90 offre un joli spectacle de l’Ouest américain — très différent des routes de la Death Valley par exemple. Cette route permet d’ailleurs de rentrer dans l’Utah où elle devient UT-46 (et belle aussi !). Il n’y a aucune difficulté à emprunter cet itinéraire !

Quelle atmosphère ?
La grande lumière est indispensable pour profiter de ces grands ensembles géologiques. Les jeux d’ombres des nuages accentuent la beauté magistrale de ces paysages lunaires ! A considérer comme un avant-goût de l’indécence géologique de l’Utah.

Quel tempo ?
Pas de tempo à proprement parler, c’est un itinéraire de transition mais il faut compter une petite heure pour profiter de cette partie de route. Comptez trois bonnes heures pour rejoindre Moab depuis Ouray !

Où dormir ?
Nous n’avons pas trouvé d’hébergement original dans et autour de Moab. Les grandes chaînes de l’hôtellerie américaine sont très présentent dans certains secteurs de l’Ouest américain. Chacune possédant un positionnement et une catégorie de prix. Les plus connues : Holiday Inn, SpringHill, Fairfield Inn, Hampton Inn, Days Inn, Comfort Suites,…

 
 
 

6. De Beaumont (Texas) vers La Nouvelle-Orléans (Louisiane)

Le bayou américain est une thématique de voyage assez particulière que l’on voit peu, bizarrement, dans l’iconographie d’un road trip Nord-américain ! Pourtant, découvrir les grandes étendues d’eau végétalisée au cœur du delta du Mississippi, rythmées par ces arbres gigantesques aux mousses espagnoles est une vision remarquable et d’une grande beauté.

Explorer le bayou de façon autonome, même si cela reste possible, peut se révéler très piégeux. Nous avions suivi les conseils du « Cajun Jack’s Swamp Tours ». Une jolie expérience en pays Cajun que l’on vous recommande !

 

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
Le bayou est par définition une grande zone d’eau, dans laquelle des terres émergées accueillent de belles forêts à l’esthétique très particulière. Le plus souvent marécageux et peu accessibles, les bayous du Sud des Etats-Unis restent assez mystérieux pour le voyageur européen.

Depuis Beaumont, Texas — il faut emprunter la très ingrate et très longue US-90 pour rejoindre Patterson en Louisiane. C’est au 118 Main St qu’il faut se rendre. De là, vous pourrez explorer le bayou pendant quelques heures !

Quelle atmosphère ?
Là encore, la grande lumière sera nécessaire pour capturer ces atmosphères du Sud ! Sans elle, il sera difficile de restituer toute la beauté du Mississippi. Les palettes de verts y sont infinies ; les formes fantomatiques des cyprès chauves sublimes ! Les eaux sont couvertes de jacinthes et de lentilles, formant des tapis quelquefois épais d’un bon mètre.

Nous vous conseillons le début du printemps pour explorer les bayous du Sud — quand tout est bien inondé et en fleurs !

Quel tempo ?
Une bonne journée permet de s’initier aux bayous de Louisiane ! Les différents « discovery-tours » que l’on rencontre le long des routes, proposent des explorations de 1h à 4h. Si la météo, la lumière et le budget vous le permettent, optez pour le maximum de temps à passer sur les eaux du Mississippi — vous ne le regretterez pas !

Où dormir ?
Nous avons de belles adresses à La Nouvelle-Orléans (environ 1h30 de Patterson). La ville est mythique, il est normal d’y trouver des hôtels inspirants ! La première est le très cool Ace Hotel New Orleans — à travers les Etats-Unis, on retrouve les beaux espaces made by Ace, avec les décos et les chambres qui vont bien !

Tout aussi cool, le Old No. 77 Hotel & Chandlery. Difficile de faire plus beau ! Plus confidentiel mais tout aussi beau : le Loft 523 (Testé et approuvé by Carnets de traverse :) …

 
 
 

7. De Grand Canyon National Park (Arizona) vers Monument Valley Navajo Tribal Park (Arizona/Utah)

Il est plus qu’une icône de l’Ouest américain — il incarne l’Ouest américain ! Ses formes mythiques, que John Ford aura déifié au cinéma, sont dans l’œil de chacun d’entre nous : Monument Valley biensûr.

Oui, qui ne l’a pas vu mille fois en une année sur le net ou sur un quelconque livre de voyage. Mais je n’aurais jamais de mots suffisamment justes et forts pour exprimer tout le bonheur que j’y ai ressenti.

Errer, observer, écouter ces roches sacrées est une chance, un accomplissement tout simplement. Un temps suspendu que j’aime me remémorer régulièrement.

 

 

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
Depuis Grand Canyon National Park, les routes s’enchaînent avec une certaine facilité (Desert View Drive > US-89 > US-160 > US-163). Les paysages sont tantôt plats, d’une sécheresse misérable, tantôt vertigineux, révélant quelques murailles de roches rouges hautes d’une centaine de mètres.

Ce temps de route — entre le sur-naturel Grand Canyon, trop grand, trop lunaire, effrayant de gigantisme et Monument Valley, petit écrin sacré — donne au voyageur l’occasion de se préparer à une autre rencontre avec l’Ouest de l’Amérique.

L’US Highway 163 est insignifiante sur la carte. Pourtant, a chaque passage réalisé sur ce bitume, les Leica ont toujours saisi de beaux moments de route. Lumière incroyable, ruades de poussière rouge, double ruban jaune comme un fil d’ariane auquel s’accrochent nos envies de photographie !

Quelle atmosphère ?
C’est l’atmosphère de l’Ouest que Monument Valley offre au voyageur. Des jeux de lumière, des volumes, des plans cinématographiques tout à fait extraordinaires. Il faut flâner, écouter le vent jouer avec la roche.

Quel tempo ?
Entre le départ de Grand Canyon et l’exploration de Monument Valley, il faut une bonne journée pour profiter des espaces traversés. Tout est très photogénique, nous y avons passé de très longues heures. Monument Valley, même très fréquenté, est une sublime expérience de la route américaine !

Où dormir ?
Nous avons testé The View et le Goulding Lodge (les bâtiments motels sont à privilégier) — notre préférence va au Goulding, moins sophistiqué, un poil rustique mais la localisation est idéale, juste en dehors de Monument Valley…

 

 

 
 
 

8. Entre Salk Lake City (Utah) et Antelope Island State Park (Utah)

Nous l’avions trouvé par hasard, il est imprimé au plus profond de notre mémoire américaine : Antelope Island State Park est modeste, voire ridiculement simple comparé aux merveilles géologiques de l’Utah.

Pourtant, il y a tout ce que nous aimons dans le voyage, dans l’ailleurs devrais-je dire : une esthétique endémique, de bonnes vibrations comme si l’espace tout entier vous souhaitez la bienvenue, une belle variété d’images offertes à nos yeux,…

A la sortie de l’interstate 15, l’itinéraire prend une dimension particulière notamment par les reflets du Great Salt Lake. A voir !

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
Depuis Salt Lake City, photographier le parc est un saut de puce (une centaine de kilomètres). C’est l’Interstate 15 (I-15) qu’il faut suivre jusqu’à la sortie 332. L’Antelope Island Road traverse la Farmington Bay et en fonction de l’heure et de la météo, de magnifiques jeu de réverbérations apparaissent. Aucune difficulté particulière !

Quelle atmosphère ?
Les roches ocres et les rives salées d’Antelope Island ont besoin de la grande lumière pour révéler toute leur beauté.

Quel tempo ?
La surface du parc est d’un peu plus de 100 km2, ce n’est pas trop grand. L’intérêt réside essentiellement dans l’observation des bisons et flâner dans la nature pendant quelques heures. En fonction de la saison, les grandes prairies sèches s’illuminent par le jaune de certaines graminées. Tout est très beau !

 

 
 
 

9. De Scottsdale (Arizona) vers Holbrook (Arizona)

Voici un itinéraire atypique de l’Ouest américain situé cette fois-ci en Arizona — avec pour finalité la découverte des magnifiques paysages de Petrified Forest et Painted Desert ! Le passage par la Tonto National Forest donne aux différentes routes et highways une saveur assez particulière !

Explorer Petrified Forest National Park en hiver, sublimé par la lumière de fin de journée — complètement seuls au monde — voici une équation très intéressante pour réaliser de belles images de ces espaces mystérieux !

 

 

 

 

Quel parcours, quelles difficultés ?
Depuis Scottsdale, dans la banlieue de Phoenix, il est assez simple de rejoindre Holbrook. Ce n’est qu’à partir de Payson que les paysages commencent doucement à se transformer. D’abord couverts de forêts de conifères très denses, les plateaux rocailleux deviennent de plus en plus ras pour laisser place à des paysages désertiques. Les espaces sont absolument vides, c’est une esthétique très particulière, pas forcement belle mais marquante.

Quelle atmosphère ?
La lumière d’hiver donne aux terres et aux roches de Petrified Forest des tonalités presque irréelles ! J’avais rarement eu l’occasion de voir de si beaux paysages, même aux Etats-Unis !

Quel tempo ?
Une petite journée de road trip permet de profiter de la route et d’explorer le parc sans se presser. La Petrified Forest Road est idéale car elle s’approche au plus prêt des paysages les plus impressionnants !

Où dormir ?
Le Saguaro Scottsdale est un hôtel sympa que nous avons bien aimé — quoi que certaines parties soient vieillottes — mais il fait son petit effet avec ses murs colorés et ses piscines. Côté Holbrook nous avons aimé le Globetrotter Lodge — petit motel sympa, sans prétention mais propre et très bon accueil — situé à quelques mètres du célèbre Wigwam Motel.